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Démanteler Daech, une "erreur"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Israël coopère avec Al-Qaïda et les milices takfiristes. (Photo d'illustration)

A en croire une étude publiée par le Centre israélien Begin-Sadate, signé Efraim Inbar, directeur du Centre ,  " l'éradication de Daech est une erreur stratégique de premier ordre, l'Occident doit ainsi préserver les mauvais éléments dans l'organisation, qui ne  concentrent pas leurs efforts dans des attaques terroristes aux Etats-Unis et en Europe" .

L'étude  estime que "la récente réunion du Secrétaire américain à la Défense Ashton Carter avec les ministres de la Défense des pays alliés pour définir un plan d'intervention de la coalition contre Daech afin de l' éliminer de manière décisive est une erreur stratégique".

L'étude souligne qu'un "Daech  faible vaut mieux qu'un Daech destructeur"  ajoutant : "Si l'Occident élimine Daech, ses militants et ses partisans qui viennent de pays occidentaux n'auront guère le choix que de retourner chez eux. Or,  compte tenu du fait qu'ils ont acquis  suffisamment d'expérience dans le domaine du combat, ils seront capables de commettre de grandes opérations terroristes en Occident, provoquant de graves dommages aux biens voire un grand nombre de morts".

L'étude israélienne de poursuivre: 

"L'élimination de Daech aura pour conséquence de créer une diaspora terroriste en Occident  qui entraînera les jeunes vers plus extrémisme.  Paradoxalement, prolonger la vie de Daech conduira à la mort de la plupart des terroristes au Moyen-Orient, ce qui en soi évitera à l'Occident de gaspiller de l'argent et de l'énergie dans des opérations de lutte antiterroristes".

L'étude se pose des questions à savoir: "Est-il dans l'intérêt stratégique de l'Occident de renforcer ce qu'il a appelé la domination de la Russie en Syrie , sans compter son influence croissante dans le cours des événements au Moyen-Orient? Est-il dans les intérêts des États-Unis de permettre la montée en puissance de l'influence de l'Iran en Irak?"

L'étude estime que "la plus grande erreur stratégique que commettent les décideurs à Washington aujourd'hui, c'est de vouloir traiter positivement avec la montée en puissance de l'axe Moscou-Téhéran-Damas, via une coopération avec la Russie contre Daech."

Et d'ajouter : "  l'élimination de Daech mettra fin à l'usure du Hezbollah en Syrie, il retournera à ses bases dans le sud du Liban, pour pointer ses armes et son arsenal en direction d'Israël  et contre les familles des soldats."

L'étude conclut : "éliminer  Daech aura pour conséquence directe de renforcer la position régionale de  l'Iran et prolongera la durée du régime du président syrien Bachar al-Assad.  L'administration de Barack Obama a commis une erreur quand elle ne s'est pas rendu compte que l'ennemi principal est l'Iran, et donc elle a promu l'accord nucléaire avec lui".

Curieusement l'étude ne s'inquiète nullement des risques que pourrait peser à la sécurité israélienne la pérennité de Daech dans la région. L'auteur semble être sûr du fait que la milice terroriste ne représente aucune menace pour la sécurité d'Israël même si elle reste implantée au cœur du Moyen-Orient. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV